Une immense déception.
Je lai senti.
A peine arrive en France ça se sentait. Cette façon quavaient les nonistes à exprimer ouvertement leurs votes. « Je voterais non » disait le chauffeur de taxi. « Je voterais non » lui répondait le videur du nimporte quoi, la ou les oui-istes osaient a peine me le chuchoter Et pour la première fois, même au sein des potes et de la famille, une incompréhension, des débats (sans échange) chargés de non dits, de rancur meme, pour certains.
Sans rentrer dans une grande analyse des multiples non, ce que jai senti cest plus que le (seul) rejet de la construction européenne, la peur, langoisse des francais.La peur de tout, de lautre, de létranger, du monde, du chômage, du changement. Un ras le bol den bas. « A défaut de vous faire changer de politique, vous faire chier, vous montrer quon est encore là ».
Cest aussi la gauche que je ne reconnais plus. Le Rouge-Brun que je navais pas senti dici et que jai pu apercevoir, renifler, pendant ce WE. Et ce Zaïrois (« Jai mes papiers français, comme vous, depuis 5 ans ») de conclure : « Avant de donner aux gens de lEst, je préfère qu'on se le garde pour nous notre argent. Et puis nous les français, on paie déjà trop dimpôt, pourquoi le donner aux autres ?»
Au secours Poujade, la gauche a besoin de toi