Difficile de comprendre ce que représente la mort du pape pour les polonais. Difficile ne pas se sentir gêné par le caractère très (trop ?) ostentatoire des cérémonies et hommage de ce deuil.
Jai vécu ces dernières semaines entre, dun coté, la tentation de me joindre à la foule et sa déraison, son sentimentalisme suintant, ses grands messes et processions silencieuses, et, de lautre, une réticence et une perplexité face a ce suivisme et cet unilatéralisme national, communion totale et écrasante, fusion dun peuple autours dune figure, dune personne.
Aucune critique.
Aucune évocation de critique.
Pas dinterrogations sur le pontificat passé. Ni sur ses dogmes, ni sur le rôle de léglise, les voies choisies, lAfrique, le rôle et statu des femmes, la quasi-répudiation de la théorie de la libération, le torrent de béatifications dont certaines sont pour le moins sujettes à interrogation, les grands shows charismatiques, la vision de la sexualité, lapologie du dolorisme, le caractère archaïque de la monarchie ecclésiale
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Non rien de tout cela.
Il nest seulement question, pendant du pontificat tout en ombre et en lumière de Wojtiła, de lappel à lémancipation des populations dans les pays sous le joug communiste, du rôle du Pape dans lhistoire de nation Polonaise, de ses appels à la paix, de la main tendue aux autres religion.
Jan Paveł le Grand
Dans un pays ou tout est devenu démesuré dès quil sagit du pape, dont lhagiographie a depuis longtemps été rédigée, parler du Jean Paul savère assez complexe pour le français (certes baptisé mais je l'ai un peu oublie ) que je suis.