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Paul O'Naise

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17 juin 2005 5 17 /06 /juin /2005 00:00

Ceci n'est pas une blague, c'est vraiment dispo sur le site de l'office du tourisme polonais.

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L
Les plombiers polonais en France ?<br /> Tout le monde en parle aussi ici, souvent avec une certaine exaspération. Le Premier ministre, Marek Belka, s'est étonné de sa place dans le débat français. «Tout ça, ce n'est qu'une légende, à la limite de l'hystérie», assène Zbigniew Bachman, président de la chambre d'industrie et de commerce du bâtiment à Varsovie. Récemment, il a été informé que dans la ville d'Arras, un des hauts lieux de l'émigration polonaise dans le Nord, on lançait un appel d'offres pour 18 000 heures de travail de plomberie pour la réfection d'un vaste bâtiment. <br /> <br /> «J'ai cherché des candidats, mais en Pologne, les plombiers sont très demandés et franchement ils n'ont pas tellement envie de partir.» En plus, «Les Polonais préfèrent de loin l'Allemagne, les pays scandinaves, et surtout la Grande-Bretagne et l'Irlande (1). Ils parlent plutôt l'anglais ou l'allemand . Et puis il y a eu ce coup de froid politique entre nos deux pays.»<br /> <br /> Astuce légale. Dans les pages d'offres d'emploi à l'étranger publiées par le quotidien Gazeta Wyborcza, les offres venant de France sont rares. Entre des dizaines d'annonces ­ «Cherche chauffeurs de camion, infirmières, soudeurs pour la Grande-Bretagne», «cuisiniers pour Chypre» et «découpeurs de viande pour les abattoirs en Allemagne» ­, celle de France-Intérim paraît bien solitaire. Cette SARL polonaise récemment créée propose du travail dans l'agriculture, le bâtiment ou au pair. Elle a recours à une astuce parfaitement légale pour contourner les restrictions françaises : elle emploie les travailleurs qu'elle détache ensuite en France dans le cadre d'une prestation temporaire et ponctuelle.<br /> <br /> «L'employeur français paye la prestation à la société polonaise qui, à son tour, rémunère le travailleur polonais et verse son salaire sur son compte bancaire au pays», explique au nom de France-Intérim Lucian Peczynski, un avocat parisien d'origine polonaise. L'employeur français verse aussi une marge ­ tenue secrète ­ à la société. Le travailleur détaché perçoit 7,61 euros l'heure, «soit le salaire minimum français», et les charges sociales sont payées en Pologne. Il a une semaine de travail de 40 heures, à la polonaise, indique une employée de France-Intérim. Et s'il y a des heures supplémentaires, «c'est à convenir avec l'employeur français». Elle ajoute : «Aucun bus n'est encore parti, nous en sommes encore à rassembler les demandes et les offres de travail.» Actuellement, on recherche des personnes pour la cueillette des haricots dans la région de Bordeaux. «La France a besoin de ces travailleurs pour combler ses besoins de main d'oeuvre», assène Lucian Peczynski. <br /> <br /> La France a imposé une période de transition de deux ans, reconductible éventuellement trois ans supplémentaires, avant d'ouvrir son marché du travail aux ressortissants des nouveaux entrants dans l'UE. En revanche, les sociétés sont libres de fonctionner sur tout le marché européen et d'y détacher leurs employés. Les Polonais ont dépisté l'opportunité. Ces sociétés intermédiaires ­ surnommées «boîtes aux lettres» ­ inscrivent dans leurs statuts toutes sortes d'activités pour pouvoir signer tous les contrats de sous-traitance possibles.<br /> <br /> L'Allemagne d'abord. Près de 89 000 Polonais ont ainsi contourné les restrictions des Quinze. Les plus nombreux ­ quelque 63 800 ­ ont été détachés en Allemagne. Seuls 5 537 Polonais sont allés en France, selon les données du ministère du Travail pour la période du 1er mai 2004 au 28 février 2005. A ceux-là s'ajoutent 8 000 Polonais qui travaillaient en France l'an dernier dans le cadre des accords gouvernementaux, essentiellement des saisonniers dans l'agriculture. Nul ne sait combien travaillent au noir, peintres ou artisans, une situation qui n'a pas bougé. <br /> <br /> Dans le cadre de la polémique sur le plombier polonais ­ ravivée par Frits Bolkestein qui avait déclaré, début avril, qu'il «voudrait bien que des plombiers polonais se présentent pour faire du travail, parce que c'est très difficile de trouver un électricien ou un plombier où j'habite, dans le nord de la France» ­<br /> <br /> Beaucoup rappellent que les sociétés françaises tirent de juteux profits du marché polonais. Fort de ses 38 millions de consommateurs, avec les marchés russe et ukrainien à portée de main, il est très attractif et profitable. Tous les groupes français de distribution se sont implantés en Pologne, ou de grandes sociétés du bâtiment comme Onduline et Lafarge. «Elles ramassent toute la crème de la Pologne alors qu'on s'indigne contre quelques petits plombiers, clame Zbigniew Bachman. De même, toute une élite de cadres et d'hommes d'affaires a trouvé du travail chez nous. Ils perçoivent des salaires français, dix fois plus élevés que ceux des Polonais, sans que personne n'y trouve à redire.»
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