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Paul O'Naise

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5 septembre 2005 1 05 /09 /septembre /2005 00:00

Imaginons que je continue sur ma lancée, que je repasse encore quelques WE comme celui la… et que nous soyons le 5 mars 2006.

Exercice de style.


 « Benavar, 5 mars 2006.  Ce matin je ne me suis pas réveille. Encore. Bientôt 3 semaines que je ne pas allé une seule fois au boulot. Mon appart est un vrai foutoir. Y a de tout partout. Mais surtout quelques bouteilles, vides. Quelques canettes aussi. Une odeur forte de tabac froid, de vieux vins rouges. Acide. Odeur de lendemain de fête. Sauf qu’il n’y pas eu de fête hier chez moi. Sauf peut être dans ma tête.  Une journée a ne rien faire, a vomir même. Des le matin, j’ai trouve la force d’accéder a mon petit sklep, celui d’en bas de chez moi. Ca fait bien longtemps que la serveuse ne me sourit plus comme elle faisait au début. Je ne lui parle plus non plus. Je prends 2 bouteilles de vodka et quelques bières avant de remonter. Il fait froid, j’attends cette putain de paie de mars qui ne vient pas. Je n’ai deja plus d’argent pour m’acheter à boire demain. M’en fous, on verra bien. J’en trouverai bien.

J’ai écrit que j’ai trouve la force de sortir de chez moi  pour acheter a boire ? En fait c’est l’inverse : je n’ai pas eu la force de ne pas y aller. J’ai besoin de sentir la puissance de la vodka coulant dans ma gorge et qui brûle la trachée, j'ai besoin de sombrer dans cet état qui me fera oublier que je n’ai plus de pote ici. Que je le ai tous fait fuir. Qui em fera oublier que je suis saoul et seul.

Comment j’en suis arrive la ? Quand est-ce que tout a commence ?  

Je ne pourrais certainement pas dater ça avec précision. J’ai toujours été de ceux que la médicine appelle « gros consommateur ». Mais si j’avais une date à mettre, un moment précis ou je devrais identifier le début de la descente aux enfers… ce serait quand même ce WE, à Krakow, il y a 5 mois. Y avait du monde, du beau monde même. Moi j’ai commence a sombrer a partir de ce jour la.

Eux je crois qu’ils sont restes des gens biens. Car je n’ai plus de nouvelles »   


 

C’est de la fiction biensur. De la pure fiction. Je suis loin d’avoir passé un WE d’alcoolique…    

 

   
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5 septembre 2005 1 05 /09 /septembre /2005 00:00

(...)

«"Noblesse oblige", dit en français Anna Blumsztajn. Lorsque je regarde la biographie de mon père, je me sens redevable.» A 28 ans, elle a passé la moitié de sa vie en France, de 1981 à 1995 : son père, Seweryn Blumsztajn, un historique du KOR et de Solidarnosc, s'était retrouvé bloqué à Paris par l'instauration de l'état de guerre et n'avait pu rentrer qu'en 1989. Aujourd'hui, il dirige l'édition cracovienne de Gazeta. Anna, elle, fait un doctorat de politique sociale, une étude comparative entre la France et la Pologne sur l'impact du système fiscal sur les inégalités sociales.

De l'héritage de Solidarnosc, elle ne voit guère que le gâchis, les déchirures entre anciens camarades de lutte des années 90, la lutte sans merci pour le pouvoir, enfin la remise en cause aujourd'hui de la transition négociée et pacifique de 1989 avec les appels revanchards à la «lustration» (la publication prônée par la droite des dossiers de la SB pour démasquer ses anciens agents dans la vie publique). «Où sont passés les idéaux d'antan, la belle révolution raisonnable de Solidarnosc ?» Désabusée, Anna a trouvé des causes à défendre loin de la politique. Elle aide une association qui milite pour la réouverture de classes maternelles dans les campagnes ­ fermées avec les faillites des fermes d'Etat. Plus tard, elle voudrait travailler dans l'action sociale.

(...)

Par Véronique SOULE
pix
mercredi 31 août 2005 (Liberation)  

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2 septembre 2005 5 02 /09 /septembre /2005 00:00

Coup de folie ? Hier soir, alors que nous n'etions meme pas assis sur le trottoir (devant la porte l'Opium); Hier soir donc, bien avant d'etre fin saouls, hier soir, en plien milieu de l'apero : une idee. Une fulgurance ; des plus cons donc des plus geniales.

Mon telephone comporte des noms et/ou prenoms etranges. Des gens que je ne connais pas. Des gens qui ont du me voler mon telephone. Inscrire leur numero dedans puis, par un long et vaste stratageme, me le remettre dans la meme poche ou ils me l'avaient derobe.

Bref il y a dans mon telephone un nombre incroyablement eleve de numeros (polonais...) dont je ne connais plus les proprios : qui est "Kasia 2", "Jacek P?" "Kaz ?". L'idee ? faire une grande soiree avec ces parfaits inconnus.

18 SMS plus tard, j'ai hate d'etre ce soir. Je ne sais pas encore quelle nom donner a ce type de soiree. Mais ca va etre drole.

Bon WE a tous.

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1 septembre 2005 4 01 /09 /septembre /2005 00:00

Superbe survol de la Pologne et de ses desillusions, 25 ans apres, emprunte a Libe , par Adam MICHNIK, redac chef de Gazeta Wyborcza. Un peu long certes et mis ici in extenso... mais je pense qu'il en vaut vraiment la peine.


A la recherche du sens perdu.

 

Il y a vingt-cinq ans, en août 1980, la Pologne a changé la face du monde. L'époque était magnifique, les gens étaient magnifiques. J'avais alors 34 ans et la conviction que ma génération écrivait une page importante de l'histoire. En me remémorant ces jours merveilleux, je relis mes notes. Je n'ai plus confiance dans ma mémoire. Trop d'amertume et de tristesse se sont accumulées ces dernières années. C'est pourquoi je ne sais pas si je fais bien en écrivant ces remarques amères, qui cadrent mal avec la solennité de cet anniversaire.

Je ne crois plus en l'unité de l'époque, je ne veux pas et je ne peux pas participer à des commémorations avec ceux qui veulent connaître l'opposition démocratique et Solidarité à travers les archives de la SB (l'ex-police politique communiste, ndlr) et pour qui les rapports de police sont comme la Bible. J'ai le sentiment qu'ils m'ont craché à la figure. Cette expérience, historique et personnelle, ne peut se raconter avec la langue des rapports policiers. Nous devons nous-mêmes essayer de comprendre le sens de ce que nous avons eu le courage de faire. Nous devons retrouver le sens de nos biographies.

L'an dernier, Nike, le prix littéraire polonais le plus prestigieux, a été décerné à Wojciech Kuczok pour son roman Gnój («le Fumier»). Ce jeune écrivain d'une trentaine d'années y raconte l'histoire d'un enfer familial, c'est-à-dire l'histoire d'une famille polonaise, simple et provinciale. Dans ce roman, on peut voir, comme chez Balzac ou Flaubert, l'image d'une Pologne que les Polonais préfèrent passer sous silence. Dans ce pays, il n'y a pas de grandes idées, pas de lutte des classes ni d'avenir radieux, de même qu'il n'y a pas de Dieu, d'honneur et de patrie. Cette Pologne est un pays triste, peuplé de gens tristes et inintéressants, de gens, comme l'écrit l'auteur, «dénoyautés» : «Ils ont leurs racines et des branches, mais à l'intérieur ils sont vides» et se barricadent devant le monde. Et dans ce monde, c'est la cravache qui règne, la cravache avec laquelle le père battait son fils pour l'éduquer. Le plus jeune, sous les coups de cravache, devait écouter la leçon selon laquelle il faisait partie d'une génération que «l'Histoire a gâtée», parce qu'il n'a pas vécu la guerre. L'homme battu et sur lequel on crachait était le produit de ce système qui savait parfaitement utiliser ce qui est mauvais et faible dans l'homme.

En août 1980, la Pologne a respiré avec ses deux poumons de l'air frais et propre. Une vague de grèves s'est déversée sur le pays et celle dans les chantiers navals de Gdansk, inspirée par l'opposition démocratique, soutenue par les intellectuels et par l'Eglise catholique, s'est achevée par la signature des accords de Gdansk et par la création des syndicats libres. Le temps des grèves, je l'ai passé en prison, la SB m'ayant arrêté à titre préventif avec de nombreux autres militants de l'opposition démocratique. Le 31 août 1980, les accords mettant fin aux grèves ont été signés. Le 1er septembre, nous avons été libérés et nous nous sommes retrouvés dans un autre monde. Au lieu du moisi, nous avons senti l'odeur magnifique de la liberté. Je notais sur le moment «la détermination résolue des grévistes, une discipline spontanée, la maturité des revendications des ouvriers». J'ai noté : «Les ouvriers militaient en faveur des intérêts de toute la société, pour les droits sociaux, civiques, pour la liberté de parole, le droit d'association, les syndicats libres, la libération des prisonniers politiques.» Avec respect, je notais encore que «les autorités avaient choisi les négociations et non la solution de force». Car la vie des Polonais dépendait aussi de la domination soviétique, acceptée par l'Occident. «Leurs justes aspirations à la liberté et à la souveraineté devaient se réaliser de manière à ce que les Soviétiques jugent le coût d'une intervention militaire en Pologne plus lourd sur le plan diplomatique que le coût d'une non-intervention.»

Pour nous, militants de l'opposition démocratique qui avions vécu la révolte des étudiants, les persécutions de l'intelligentsia et les purges antisémites, la répression policière de mars 1968, le massacre des ouvriers à Gdansk en décembre 1970, puis les répressions après juin 1976 contre les ouvriers engagés dans le KOR ­ Comité de défense des ouvriers ­ et dans les autres groupes d'opposition anticommuniste, le temps de la récompense était enfin venu. Nos actions ont alors trouvé un sens existentiel et historique.

Aucun d'entre nous ne pouvait imaginer que des années plus tard, quand la SB n'existerait plus, ni le PC, ni même l'URSS, les archives de la SB vivraient leur propre vie, que le temps magnifique des hommes magnifiques se transformerait en une boue de rapports de la SB. Car cette révolution polonaise, pleine de solidarité, fut vraiment magnifique. Ce fut un carnaval de liberté, de patriotisme et de vérité. Ce mouvement faisait ressortir ce qu'il y a de plus précieux dans l'homme : le désintéressement, la tolérance, la générosité, l'attention à l'autre. Ce mouvement créait et ne détruisait pas, redonnait sa dignité à l'homme et ne réclamait pas vengeance. Jamais avant ni plus tard la Pologne ne fut un pays si sympathique, les hommes ne furent si libres, égaux et frères.

Ce fut l'époque de trois miracles polonais : celui de l'élection du pape Jean Paul II et de sa visite en Pologne en juin 1979, celui des grèves de Gdansk, de Lech Walesa et de Solidarité, enfin celui de l'attribution du prix Nobel de littérature à Czeslaw Milosz. Jean Paul II a dit : «N'ayez pas peur !» et les hommes ont cessé d'avoir peur. Juin 1979 fut une avant-première d'août 1980. C'est pourquoi la révolution ouvrière s'est faite sous les croix et les portraits de Jean Paul II. Le «pape polonais» puis un ouvrier polonais des chantiers navals ont démonté les premières briques du mur de Berlin. Et le Polonais Czeslaw Milosz, poète exilé, dont les livres ont circulé durant trente ans sous le manteau, a démasqué le mécanisme de la Pensée captive. Il a révélé au monde la famille européenne captive, il a parlé à voix haute des pays Baltes annexés par l'URSS. Tout cela a modifié l'image de la Pologne dans le monde. La Pologne, perçue comme un pays de chevaliers chargeant des chars, ou comme un pays d'ivrognes, de mal-éduqués et d'antisémites, est devenu un pays important, dont on suivait de près l'évolution.

La révolution polonaise qui s'autolimitait ne cherchait pas le pouvoir en s'accaparant l'Etat. Solidarité préconisait un modèle de démocratie locale, partant de l'entreprise, puis passant par la ville avant d'arriver aux institutions centrales de l'Etat. Il y avait beaucoup de réalisme dans sa démarche, il fallait agir par petits pas et éviter la confrontation ouverte. Mais il y avait aussi beaucoup d'illusions car ce type de démocratie n'a jamais fonctionné nulle part.

Le pouvoir communiste, sous la pression brutale de Moscou, n'était pas en mesure de proposer un modèle raisonnable de coexistence. Il s'affaiblissait de jour en jour. Pour se protéger, peut-être même pour empêcher une intervention soviétique, il a eu recours à l'ultime argument. Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1981, l'état de guerre a été décrété. Les leaders de Solidarité ont été emprisonnés. Solidarité a été mis hors la loi. Réfugié dans la clandestinité, il a tenu sept ans, il a surmonté les persécutions, les capitulations dramatiques de certains militants, de nombreux départs en exil. Il a survécu grâce à des leaders du mouvement clandestin comme Zbigniew Bujak, grâce à des prisonniers politiques comme Jacek Kuron, Karol Modzelewski, Bronislaw Geremek et Tadeusz Mazowiecki, qui refusaient de rendre les armes. Grâce aussi à Jean Paul II et aux prêtres héroïques, au soutien de l'opinion mondiale, aux millions de Polonais qui ne voulaient pas renoncer à leur rêve d'une Pologne libre.

Solidarité a survécu grâce à sa sagesse. Il a lancé la lutte en renonçant à la violence et n'a jamais cessé de déclarer sa volonté de compromis. Il ne s'est pas laissé briser, n'a pas sombré dans l'extrémisme fanatique qui se nourrit du mal qu'on lui inflige et du besoin de vengeance.

La perestroïka de Gorbatchev fut pour nous un vrai miracle. Au début, nous étions sceptiques. Nous n'avions pas de raison de croire aux déclarations d'un leader soviétique. Et puis l'espoir est né. La révolution de Solidarité fut pour le système soviétique ce que la Réforme fut pour l'Eglise catholique. Aussi le système soviétique a-t-il répliqué par une sorte de Contre-Réforme ­ une réponse assimilant les éléments critiques de la Réforme pour sauver l'institution. Les deux dernières vagues de grèves en 1988 ont été l'ultime sonnette d'alarme. Ils ont alors proposé les négociations de la Table ronde (entre le pouvoir et Solidarité). L'un des résultats a été la légalisation de Solidarité et des élections semi-libres. Solidarité a triomphé ; les communistes ont rendu le pouvoir. Tout s'est passé sans une barricade, sans un coup de fusil, sans une victime. La révolution de Solidarité est alors arrivée à son terme. Et les transformations ont commencé.

Jerzy Jedlicki, historien et journaliste, a écrit quelques années plus tard : «Le mérite de l'opposition anticommuniste des années 70 et 80 a été de garder l'équilibre durant les différentes étapes de la lutte et sa capacité de compromis. Une part du mérite revient au camp adverse car cette méthode n'aurait jamais marché avec un pouvoir absolu. Quand on crache aujourd'hui sur la Table ronde, je réplique que cet accord fut un chef-d'oeuvre d'art et d'éthique politiques.» Je partage l'opinion de Jedlicki. Mais ceux qui «crachent» sont légion. Difficile à comprendre.

Quel est le bilan des transformations ? Les ouvriers qui revendiquaient leurs droits civiques en août 1980 les ont tous aujourd'hui, même si les conditions de vie sont dramatiques et que les propriétaires des entreprises pratiquent plutôt le capitalisme sauvage. Ils disposent de syndicats libres. Ceux-ci savent-ils utiliser leurs droits ? C'est une autre affaire. Ont-ils renoncé au mythe de leur ancienne puissance et trouvé de nouvelles formes de protestation ? Avant, chaque grève, chaque manifestation, chaque barrage routier était un moyen d'affaiblir la dictature ; aujourd'hui, dans un Etat démocratique, il faut chercher d'autres moyens. Les syndicats ont-ils renoncé à la rhétorique populiste, aux revendications irréalistes, aux étranges coalitions avec des partis xénophobes et antieuropéens ? Sont-ils en mesure de formuler un programme de défense des intérêts des ouvriers dans le cadre d'une économie privatisée, d'un chômage élevé et de la mondialisation ? Laissons ces questions ouvertes. Ce n'est pas propre à la Pologne.

Les agriculteurs jouissent aussi de leurs droits. Mais la peur domine face à la concurrence ainsi que devant les changements inévitables dans la structure de la campagne polonaise. Pas plus que la censure, aucun devoir idéologique ne contraint les intellectuels et les artistes. Ils publient ce qu'ils veulent et s'indignent en voyant l'Etat couper dans les dépenses pour la culture et l'éducation. Mais leur voix, si forte à l'époque de la dictature, se perd dans la cacophonie des mots et des sons de la culture de masse. L'Eglise catholique a reçu tous les droits et même certains privilèges réclamés sous la dictature. Cependant les prêtres se plaignent que leurs ouailles ne vivent pas selon les critères de l'Eglise. En politique, la voix de l'Eglise a cessé d'être décisive : les fidèles n'écoutent pas ses appels durant la campagne électorale, et votent selon leurs intérêts et leurs opinions.

Ainsi, bien que tous aient obtenu les droits pour lesquels les Polonais ont lutté en août 1980, personne n'est satisfait de la Pologne libre. Le mécontentement social se traduit lors de chaque élection parlementaire. Le problème est qu'après chaque changement, on attend un miracle. Or le temps des miracles est révolu. La frustration due au chômage a fait naître une autre frustration, nourrie par la conviction qu'il n'y a pas de justice. De nombreux militants de l'opposition démocratique et de Solidarité éprouvent de la colère devant les réussites financières des anciens apparatchiks. Ils observent la corruption le cynisme et l'autosatisfaction des vassaux de l'ancien régime et cherchent les responsables. Souvent, ils disent que la révolution de Solidarité a été trahie ou qu'elle n'a pas été achevée ; selon eux, la solution se trouve dans la poursuite des anciens agents de la SB.

Ils ont d'une certaine façon raison : les comptes des souffrances n'ont pas été réglés, le crime n'a pas été puni et la vertu n'a pas été récompensée. Au contraire. L'idée principale de la révolution de Solidarité ­ la démocratie locale ­ a été remplacée par une démocratie parlementaire et par une économie de marché fondée sur la propriété privée. Le temps de l'héroïsme qui n'attend rien en retour ­ l'èthos même de Solidarité ­ est dépassé. Il a été remplacé par l'esprit d'entreprise et de concurrence. La générosité des bénévoles, la bravoure, l'honneur chevaleresque, sont devenus des marchandises aussi rares que peu appréciées. Le calcul, la brutalité, le culot, sont désormais populaires.

Mais chaque grande révolution éveille des espoirs hors d'atteinte. En ce sens, chaque révolution est inachevée ou trahie. Aucune ne fait que les pécheurs soient punis et les justes récompensés. Que les bons esprits nous gardent des révolutions qui ont réglé les comptes des blessures, du bien et du mal, et qui se sont achevées. Car la fin, c'est la guillotine ou le peloton d'exécution.

Au début de l'année, l'opinion a été bouleversée par la publication d'une longue liste d'anciens fonctionnaires de la police politique, d'agents de la SB et de personnes que la SB a tenté d'engager. Tous les noms étaient mélangés. Des dizaines d'hommes ont eu l'impression qu'on leur crachait dessus et ce n'était que le début du spectacle. Depuis, la presse et la télévision publient sans cesse de nouveaux noms d'agents présumés, se fondant sur des archives policières.

Insulter la révolution de Solidarité et ses héros à l'aide des archives de la SB est pour certains un acte héroïque, pour d'autres, c'est une grenade lancée dans les égouts: elle tuera certains, en blessera d'autres et tout le monde en sortira en sentant mauvais. Ainsi blessés, frustrés, salis, nous allons fêter le 25e anniversaire de la révolution de Solidarité. Il reste à espérer que le corps polonais rejettera le poison de cette histoire faussée et la dérive ignoble de la vie publique. Il reste à espérer qu'après ce déversement de boue, on pourra retrouver le sens perdu, et parler avec sagesse de ce que nous avons accompli. Car démonter sans effusion de sang la dictature communiste, mettre en place une démocratie parlementaire et une économie de marché, regagner la souveraineté, retrouver la croissance économique, adhérer à l'Otan et à l'UE, assurer des frontières sûres, de bonnes relations avec les voisins et avec les minorités, ce n'est pas peu...

C'est pourquoi, vingt-cinq ans après août 1980, je me redis ce que le poète polonais Antoni Slonimski m'a appris. La Pologne est un pays d'événements magnifiques et surprenants ; à tour de rôle, l'ange et le diable sont dans le pot polonais. En Pologne tout est possible, même des changements pour le mieux.

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1 septembre 2005 4 01 /09 /septembre /2005 00:00
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31 août 2005 3 31 /08 /août /2005 00:00

J’avais vu ce truc y a pas mal de temps. A l’époque le livre à la mode ne s’appelait pas La Possibilité d’une Ile mais Le monde de Sophie. Autre époque (collège), autre age et les lectures qui vont avec. Et dans ce merveilleux monde de Sophie, existait un effet (connu de tout le monde) mais auquel Jostein Gaarder avait donne un nom : l'effet « femme enceinte ». Pourquoi je m’en rappelle et pourquoi les recherches sur google sont quelques peu différentes de ce que je recherchais quand j’ai frappé  « effet + femme + enceinte » ?...

Toujours est-il qu’une femme enceinte est tellement concentré sur sa maternité que, quand elle se ballade, plus attentive, voire inconsciemment à l’affût même de tout ventre trop rond, elle croise « enormément »  de femmes enceintes. De même qu’un Français en Pologne peut s’étonner de rencontrer autant de ses compatriotes la ou un polonais n’en croisera jamais un. (Ce que je lui souhaite). De meme que ... la liste est longue.

Depuis que je suis arrivé en Pologne, la Pologne a fait 3,5 fois la une des medias mondiaux.(le ½ point dépendant de quel cote de l’Oder on se place)

 

1, les cérémonies de la Libération d’Auschwitz.

2, la mort du Pape

(3, le rôle important jouait par les dissidents, établis en Pologne, Ukrainiens et Biélorusses et soutenus ouvertement par le gouvernement polonais) 1

4, les 25 ans de Solidarnosc

(5, je me permets d’ajouter le rôle joué par le plombier...)

Alors effet femme enceinte, ou, c’est vrai, la Pologne est sur le devant de la scène médiatique en ce moment ?

 

1 c'est la que je donne mon ½ point...

 
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25 août 2005 4 25 /08 /août /2005 00:00

Alors je viens de me lancer dans quelque chose d'un peu harsardeux : changer le CSS de mon blog : changer les couleurs des blocs, la forme du calendrier, la casse des titres....

le seul probleme c'est que je comprends rien.

Je le laisse donc un peu modifie. Pas du tout comme je l'aurai souhaite. Mais j'y reviendrai.

Ca ressemble quand meme a ca :

body    { margin:0px; font-family: Verdana, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size:x-small;}
h1      { color: #FF0000; font-size: 20px; } /*titre des pages*/
h2      { color: #A9A9A9; font-size: 0px; }
h3      { color: #FF0000; font-size: 12px; }
a      { text-decoration:underline; color:#A9A9A9; font-size:110%; } /* lien */
a:hover { text-decoration:none; color:#A9A9A9}
legend  { color:#A9A9A9; padding-left:5px; padding-right:5px;}
li      { list-style-type:none; }
img     { border:0px; } /* image */
input   { border:solid 1px #A9A9A9; font-size:100%; background#A9A9A9; color:#A9A9A9; } /* bouton */

Et moi des trucs comme ca...

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25 août 2005 4 25 /08 /août /2005 00:00

La Pologne ca vous gagne.

Quand je vois le nombre de personnes qui passent me voir (10 deja) et qui repartent avec l'envie de revenir, je pense :

 1, je suis vraiment un mec cool, les gens se languissent de moi

 2, c'est ce pays, les gens, la vie ici qui sont dingues. Culture, langue, autre civilisation deja ? nan nan, quand meme pas...

3, les filles ne revenant pas trop, je me dis que peut etre les polonaises sont (bien) plus jolies que les polonais

4, pour la majorite c'est quand meme la famille qui passe, obligation morale ?

5, j'ai pas mal de potes alcooliques ou en bonne voie de le devenir (quoi "moi aussi" ?) et la biere est quand meme moins chere de ce cote de l'Oder

6, 100 Euros c'est Paris / Montpel AR. Mes potes passent aussi des WE a Montpel.

Vos votes ?

  • Bienvenu a Gilles anyway.
  • Et peut etre aux deux autres (a confirmer.)
  • Bon voyage, tres tres loin, Laurette possible que je passe la bas en janv... 2007 ; Seb tu seras toujours en Coree ?

 
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25 août 2005 4 25 /08 /août /2005 00:00

Solidarité (Solidarność en polonais) est une fédération de syndicats polonais fondée en septembre 1980, dirigée à l'origine par Lech Wałęsa. Dans les années 1980, elle a réussi à rassembler un large mouvement social contre le régime communiste en place, impliquant entre autres l'Église catholique romaine. Le syndicat était soutenu par un groupe d'intellectuels dissidents (en polonais : 'Komitet Obrony Robotników' / KOR) et était basé sur les règles de la non-violence.  

La survie de Solidarité était un évènement sans précédent, pas seulement en Pologne, mais dans tous les pays du Pacte de Varsovie. 

Cela signifiait une cassure dans la ligne dure du Parti qui avait auparavant provoqué un bain de sang pour réprimer un autre mouvement de protestation: des douzaines de personnes tuées et plus d'un millier de blessés en 1970. En 1968, la révolte du Printemps de Prague avait été écrasée par les chars de l'Armée rouge. 

Les facteurs principaux ayant contribué aux succès initiaux du mouvement Solidarité et des autres mouvements dissidents sont:

  1. la crise interne des régimes socialistes (perte de foi envers le modèle socialiste, crise économique...) 
  2. les échecs sur le front de la Guerre Froide (voir Invasion Soviétique en Afghanistan et l'Effondrement de l'Union Soviétique)

Les idées du mouvement Solidarité se sont trés rapidement répandues à travers la Pologne; de plus en plus de syndicats ont été formés et ont rejoint la fédération. Son programme, bien que centré sur les revendications syndicales, a été perçu partout comme la première étape pour provoquer le démantèlement du monopole du Parti communiste.

 

La « Solidarité Rurale », un syndicat de fermiers, a été créée en mai 1981. Solidarité comptait neuf millions de membres à la fin de 1981. Le syndicat est parvenu à faire échouer les initiatives du gouvernement grâce à des grèves et des actions de protestation. Le 13 décembre 1981, le chef du gouvernement Wojciech Jaruzelski a lancé la répression sur Solidarité en déclarant la loi martiale, suspendant le syndicat, et emprisonnant la plupart de ses responsables. Le syndicat a ensuite été interdit le 8 octobre 1982. La loi martiale a été formellement interrompue en juillet 1983. Cependant, beaucoup des restrictions sur la liberté individuelle et la vie politique, ainsi que le rationnement alimentaire, sont restées en place pendant le reste de la décennie.

 À partir du milieu des années 1980, Solidarité n'a subsisté uniquement que comme mouvement clandestin, soutenu par l'Église catholique romaine et la CIA. Toutefois, à la fin des années 1980, Solidarité était redevenue suffisamment puissante pour contrecarrer la politique de Jaruzelski. Des grèves nationales en 1988 ont forcé le gouvernement à ouvrir le dialogue avec Solidarité.

Solidarité a été légalisé en avril 1989 et a pu participer aux élections. Le triomphe des candidats du syndicat à ces élections a déclenché une avalanche de révolutions pacifiques anti-communistes en Europe centrale et en Europe de l'Est. Dès la fin du mois d'août, un gouvernement de coalition mené par Solidarité a été formé. 

 

 En décembre, Wałęsa a quitté son poste dans Solidarité et a été élu président.

  

Dès lors, l'organisation est devenue un syndicat plus traditionnel. Sa branche politique, fondée en 1996 en tant que 'Action Electorale de Solidarité' (en polonais: 'Akcja Wyborcza Solidarność' / AWS), n'a plus qu'une influence marginale dans la vie politique actuelle. Le syndicat compte environ 1,5 million de membres.  

 


 Moins fastidueux que la longue mais exhaustive lecture de l’histoire, au jour le jour, de Solidarnosc trouvée ici  vous avez ça c'est un film...   

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19 août 2005 5 19 /08 /août /2005 00:00

Comment se faire des bons voisins ?

Mercredi 10 août, le deuxième secrétaire de l'ambassade de Pologne en Russie, Mark Rechouta, a été frappé par un inconnu en revenant à pied d'un magasin en plein cœur de Moscou. L'agresseur a donné un coup de pied à la tête de la victime et a continué à la frapper pendant qu'elle était au sol avant de prendre la fuite, relate Kommersant.


L'incident a fait réagir le Premier ministre polonais Marek Belcha. Les autorités polonaises ont protesté officiellement et demandent que les responsables soient retrouvés et punis. Le fait est qu'il s'agit de la deuxième agression d'un membre du corps diplomatique polonais à Moscou en moins d'une semaine. Le 7 août, le conseiller technique André Ouriadko avait également été attaqué.

L'hypothèse la plus probable est que ces actes soient liés à l'agression de trois enfants de diplomates russes à Varsovie le 31 juillet dernier. Ainsi, l'incident du 7 août à Moscou est apparu comme une "réaction émotionnelle". Mais à présent, "la répétition des agressions laisse penser qu'il s'agit d'une sorte de tendance, reflétant les changements dans les relations russo-polonaises", note Kommersant. En effet, les relations bilatérales souffrent de nombreuses divergences qui se sont cristallisées avec l'avènement de la "révolution orange" en Ukraine.

Par ailleurs, le journal moscovite se demande s'il ne faut pas voir dans les agressions des deux diplomates polonais l'observation du "principe d'équité" – ou de la loi du talion – dans les relations entre la Pologne et la Russie. Mais dans ce cas, cela signifie, d'après Kommersant, "qu'il faut s'attendre à une troisième agression".

Il aura fallu vingt-quatre heures pour que ce que l'on redoutait n'arrive : le 11 août, un troisième citoyen polonais, le journaliste Pavel Rechka du quotidien Rzeczpospolita, a été attaqué à Moscou par "cinq ou six individus", rapporte le quotidien en ligne russe Gazeta.ru

 

Tire de la. Merci le courrier.

 

 
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